Gravir l’Acatenango : l’aventure volcanique à ne pas rater

4/12/20254 min read

Si tu passes par Antigua au Guatemala, impossible d’y échapper : l’Acatenango trône fièrement dans l’horizon, et il attire les trekkeur·euses comme un aimant. Pourquoi ? Parce qu’il te permet d’observer un autre volcan… en pleine éruption (enfin, presque). C’est une rando mythique, exigeante, mais incroyablement gratifiante. Et crois-moi, tu t’en souviendras toute ta vie — ou au moins jusqu’à ton prochain massage.

Dans cet article, on va voir ensemble :

  1. Pourquoi l’Acatenango est un incontournable

  2. À quoi t’attendre pendant la rando (spoiler : ça grimpe fort)

  3. Avec qui le faire ?

  4. Ce que tu dois absolument prendre avec toi

  5. Les options possibles une fois au camp

1. L’Acatenango, volcan dormant… mais voisin bruyant

Situé à un peu plus d’une heure d’Antigua, l’Acatenango culmine à 3 976 mètres d’altitude. Il dort paisiblement depuis des siècles, mais il a un colocataire un peu plus nerveux : le volcan Fuego, qui crache régulièrement fumée, lave et grondements façon Apocalypse Now.

Depuis fin janvier 2025, son activité est temporairement en veille, donc si tu ne vois pas d’explosions à ton arrivée, ce n’est pas toi, c’est lui. Mais le spectacle reste impressionnant : une mer de nuages, des lumières surnaturelles au coucher du soleil, et cette sensation d’être minuscule devant l’immensité.

💡Astuce : même si le Fuego est calme, la vue au sommet reste magique. Garde l’œil ouvert, parfois une mini-éruption s’invite à la fête !

2. Une rando qui pique les mollets… et le mental

Étape 1 : Le début rude (et glissant)

Dès les premiers pas, tu sens que ça va être sportif. Le sol est un mélange de sable et de cendre volcanique, genre bac à sable version fitness. Résultat : tu montes de trois pas et tu redescends d’un demi. De quoi tester ta patience (et ton cardio).

Étape 2 : La forêt à la fraîche

Bonne nouvelle : tu passes dans une forêt plus ombragée. Mauvaise nouvelle : ça continue de grimper sec. L’air devient plus frais, mais l’altitude commence à se faire sentir. Tu respires un peu plus fort, ton sac semble plus lourd, et ton cerveau commence à te demander pourquoi tu fais ça.

Étape 3 : Soleil, cailloux, et glissades

Une fois sorti·e des arbres, tu es en plein cagnard, sur une pente remplie de petits cailloux traîtres. C’est à la fois magnifique et usant. Chaque pas demande une concentration folle, surtout si tu veux éviter de finir en roulé-boulé volcanique.

Étape 4 : Le col et le campement

Enfin ! Une portion « presque » plate, où tu contournes le volcan pour atteindre le campement, juste en face du Fuego. Et là… tu es au-dessus des nuages. Littéralement. Si la météo est de ton côté, tu vivras un moment suspendu, irréel. Mais n’oublie pas : le froid tombe vite une fois le soleil couché.

💡Astuce : bois beaucoup d’eau et écoute ton corps. L’altitude peut faire des siennes, alors n’aie pas peur de ralentir, même si les guides te pressent. Ta santé d’abord !

3. Avec qui randonner et à quel prix ?

Il existe clairement PLEINS de compagnies, les prix sont à peu près les mêmes…

J’ai choisi de le faire avec Soy Tours, une agence fiable, pour 600 GTQ (environ 70 €). Ce tarif comprend :

  • 3 repas (bienvenus, crois-moi) : poulet, riz et légumes le midi; nouilles aux légumes, purée de haricots et tortilla le soir ainsi qu’un chocolat chaud avec marshmallows ; et pancakes le lendemain matin.

  • Une nuit dans une petite « cahute » avec duvet inclus

  • La possibilité d’emprunter gratuitement des vêtements chauds à leur camp de base (manteaux, gants, écharpe, bonnet).

💡Astuce : n’hésite pas à t’équiper sur place si t’as pas de matos chaud. Ils prêtent vestes, bonnets, gants… Tu seras bien content·e une fois là-haut !

4. Ce qu’il faut absolument emmener

Voici ta checklist survie version Acatenango :

  • 3 à 4 litres d’eau (oui, c’est lourd… mais vital)

  • Des vêtements de sport adaptés : une tenue plus légère pour grimper, une chaude pour le soir

  • De bonnes chaussures (de rando ou trail) : oublie les baskets lisses, ça dérape

  • Des snacks pour l’énergie (barres, amandes, chocolat… ce que tu veux)

  • Crème solaire + lunettes de soleil, pour la partie exposée

  • Lampe frontale, surtout si tu fais l’ascension du matin

  • Un masque/cache cou pour éviter de respirer la poussière !

  • Et surtout… des bâtons de rando. Louables sur place avec Soy Tours (10 GTQ chacun), et clairement, ils sauvent la mise dans les passages qui glissent.

💡Astuce : garde un peu de force pour la descente du lendemain, c’est glissant et long. Et en courant, c’est deux fois plus drôle… mais attention à l’équilibre !

5. Deux options bonus pour les courageux·ses

1. La rando vers le Fuego (optionnelle, 250 GTQ)

Si tu veux t’approcher du volcan Fuego en soirée, c’est possible ! La rando dure environ 4h aller-retour. Ce n’est pas inclus dans le tour, mais ça peut valoir le coup, surtout si le ciel est dégagé. Ambiance lave rougeoyante et grondements dignes d’un film.

2. L’ascension finale de l’Acatenango (incluse)

Le lendemain matin, départ vers 4h30 pour gravir les derniers 300 mètres de dénivelé. Environ 2h30 de montée dans le noir, à la lampe frontale, pour admirer le lever du soleil depuis le sommet. Si les conditions le permettent, c’est un moment magique. Sinon, tu auras au moins mérité ton café en redescendant.

💡Astuce : si tu sens que t’as atteint ta limite, ne te force pas. La vue depuis le camp est déjà dingue. Et tu n’as rien à prouver, si ce n’est à ton organisme d’arriver entier·ère en bas.

Conclusion

C’est une randonnée difficile, physiquement et mentalement, surtout si tu n’es pas habitué·e à l’altitude. Mais c’est aussi l’une des plus belles expériences que tu puisses vivre au Guatemala. Prépare-toi bien, écoute ton corps, et surtout… réserve un massage dès ton retour. Ton dos, tes mollets et ta dignité te remercieront.

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