Voyager pour soi : dépasser le regard des autres
Backpackologie
9/16/20255 min read


Ces dernières années, voyager est devenu bien plus qu’un simple loisir. On croise des étudiant(e)s qui partent avant d’entrer dans le monde du travail, des salarié(e)s qui claquent leur démission pour aller voir ailleurs si le soleil brille, ou encore des personnes qui décident de vivre sur la route, le temps d’une parenthèse.
Pour certain(e)s, c’est un ras-le-bol du système, pour d’autres, une façon de prendre le large. Et souvent, ça attire les jugements : “tu traverses une crise”, “tu refuses de grandir”, “tu cherches à échapper à la vraie vie”.
Mais la réalité est plus simple : chacun est libre de tracer son chemin. Voyager, c’est s’écouter, sortir de sa routine, élargir son horizon et s’ouvrir aux opportunités. Ce n’est pas forcément une rupture, mais parfois une respiration.
Dans cet article, on va explorer comment :
Voyager peut être un choix assumé et non une crise existentielle.
Différencier vacances et voyage aide à comprendre son propre rapport au monde.
Utiliser les réseaux sociaux pour s'inspirer et non se comparer.
Vivre le voyage au-delà du confort ouvre de nouvelles perspectives.
Retirer des bénéfices concrets d’un voyage qui nous ressemble.
Prêt(e) à te libérer du regard des autres pour voyager selon tes propres règles ? Allons-y.
1. Voyager, un choix assumé (et pas une crise)
Depuis quelques années, on voit une vague de jeunes diplômé(e)s qui partent en road trip ou en tour du monde avant de plonger dans le monde du travail. On croise aussi des salarié(e)s qui quittent leur poste pour voyager, parfois après un burn-out, parfois juste parce qu’ils en ont envie.
Vu de l’extérieur, ça peut sembler une fuite : "ils ne veulent pas affronter la vraie vie". Mais la vérité, c’est que le voyage n’est pas toujours un caprice ni un ras-le-bol. C’est souvent un choix réfléchi.
Voyager, ce n’est pas nécessairement rompre avec la société, mais chercher à s’écouter. Sortir de sa routine, quitter son bureau pour un bus local en Asie ou une auberge en Amérique latine, c’est élargir son monde, rencontrer d’autres réalités, et apprendre autrement.
Oui, certaines personnes partent après une crise personnelle ou professionnelle. Mais au fond, quelle importance ? Que ce soit une étape de transition ou un projet de longue date, le plus important reste le même : suivre son rythme et construire sa vie à sa manière.
💡Astuce : avant de partir, prends quelques minutes pour écrire ce que tu aimerais apprendre ou découvrir de toi-même pendant ce voyage. Pas pour justifier ton choix, mais pour te donner un fil conducteur, à toi et rien qu’à toi.
2. Vacances vs voyage : deux réalités différentes (et toutes deux légitimes)
On confond souvent vacances et voyage. Et pourtant, la démarche n’est pas la même.
Les vacances, c’est une parenthèse, une pause pour souffler, recharger ses batteries. Tu poses deux semaines en plein mois d’août, tu bookes un hôtel avec piscine, tu profites du soleil sans regarder l’heure. Et franchement, qui dirait non ?
Le voyage, c’est une autre dynamique : sortir de sa zone de confort, s’immerger dans une culture, accepter l’imprévu. C’est prendre un bus bondé, se perdre dans une petite ruelle, partager un repas avec des inconnu(e)s.
Les deux sont valables, mais l’impact n’est pas le même. Dix jours dans un club tout inclus n’auront pas le même effet que dix jours de trek ou de rencontres en sac à dos. Ce n’est pas une question de mieux ou moins bien : c’est une question de ce que tu recherches.
💡Astuce : quand tu prépares ton départ, pose-toi une simple question : "est-ce que je veux me reposer ou me transformer ?" La réponse t’aidera à choisir entre vacances ou voyage, et parfois un mélange des deux.
3. Les réseaux sociaux : s’inspirer sans se comparer
Je ne vais pas te mentir : quand je prépare ou que je suis en voyage, je tombe souvent sur des photos et vidéos sur les réseaux sociaux qui donnent l’impression que tout est parfait. Plages désertes, couchers de soleil spectaculaires, rencontres incroyables… Et parfois, ça met la pression : on se compare et on se dit que notre voyage devrait ressembler à ça.
Le piège, c’est aussi de faire certaines choses juste pour les montrer, pour créer le post parfait, plutôt que de les vivre pour soi. On finit par regarder la vie à travers l’écran du téléphone, plutôt que de la ressentir pleinement. Alors pose ton écran un moment et profite vraiment de ce qui se passe autour de toi.
Ton voyage t’appartient avant tout. Ce qui compte, c’est ce que tu ressens, ce que tu découvres, les petites surprises et rencontres qui ne feront jamais une photo parfaite… mais qui resteront gravées en toi.
💡Astuce : transforme ton feed en source d’inspiration plutôt qu’en guide contraignant. Repère des idées, des lieux, des ambiances… mais une fois sur place, laisse ton téléphone de côté et vis l’instant.
👉 Pour aller plus loin, tu peux lire mon article sur comment vivre l’instant sans les réseaux ici.
4. Voyager au-delà du confort
Soyons honnêtes : rester enfermé(e) dans un resort tout inclus, c’est confortable, mais ça limite l’expérience. Tu as beau faire quelques excursions organisées, elles sont souvent rodées, calibrées, et tu ne touches qu’à la surface de la culture locale.
Vivre un voyage au contact des autres demande parfois de sortir du confort. Ça peut être essayer un bus local plutôt qu’un taxi privé, tester un plat de rue qui ne ressemble à rien de ce que tu connais, ou oser entamer une conversation malgré la barrière de la langue.
Le but n’est pas de se priver de confort ou de plaisir, mais d’aller chercher des moments vrais, spontanés, qui n’étaient pas sur ton programme.
💡Astuce : choisis au moins une petite action volontaire pour te connecter à la culture locale (quelques mots appris dans la langue, un repas dans un endroit fréquenté par les habitant(e)s, une discussion improvisée). Tu verras, ce sont souvent ces moments qui marquent le plus.
5. Les bénéfices d’un voyage qui nous ressemble
Finalement, voyager selon ses propres règles, c’est se libérer d’un poids. Tu n’as pas besoin de prouver quoi que ce soit à qui que ce soit. Pas besoin de cocher une liste de destinations "incontournables" pour être un(e) vrai(e) voyageur(se).
Un voyage qui te ressemble, c’est un voyage qui nourrit ta curiosité, ton besoin d’évasion, ou simplement ton envie de souffler. Ça peut être un tour du monde ou une semaine dans une ville européenne. Ce qui compte, c’est que ça te parle, à toi.
Et les bénéfices sont immenses : plus d’authenticité, moins de stress, plus de souvenirs qui font sens.
Voyager pour soi, c’est voyager librement.
💡Astuce : à ton retour, note ce qui t’a le plus marqué (une rencontre, une sensation, une habitude que tu aimerais garder). C’est ça, la vraie richesse du voyage : ce qui reste en toi bien après.
Conclusion
Voyager, c’est bien plus qu’un passe-temps ou une mode. C’est un choix personnel, une manière d’explorer le monde… et soi-même.
Chaque voyage est unique : certains offrent des parenthèses reposantes, d’autres bouleversent les perspectives. Peu importe la forme qu’il prend, ce qui compte vraiment, c’est de le vivre pour soi, et non pour répondre aux attentes des autres ou pour l’image que ça renverra.
Il y aura toujours des jugements et des comparaisons, mais ton expérience t’appartient. Les rencontres, les imprévus, les petites surprises et ce sentiment d’avoir osé sortir de sa zone de confort sont ce qui restera gravé dans tes souvenirs.
Alors, la prochaine fois que tu pars, pense à poser ton écran de temps en temps : respire, observe, écoute et profite pleinement de chaque instant. C’est ça, la vraie liberté du voyage.