Vraies rencontres : dire non aux discussions en carton

7/8/20253 min read

Croiser du monde quand tu voyages, c’est facile. Mais créer de vrais liens, c’est une autre histoire. Entre les "Where are you from?" en rafale et les conversations de dortoir qui s’évaporent aussi vite qu’un café soluble, on peut vite passer à côté de l’essentiel.

Dans cet article, on va voir ensemble :

  1. Pourquoi on tombe souvent dans le superficiel sans s’en rendre compte

  2. Ce qui rend une rencontre vraiment authentique

  3. Comment favoriser des échanges profonds, même en voyage éclair

  4. Quelques astuces pour désamorcer le “small talk” et aller droit au cœur

1. Pourquoi on tombe souvent dans le superficiel sans s’en rendre compte

Quand tu voyages, tu rencontres plein de gens. Et c’est souvent les mêmes questions qui reviennent en boucle : "Tu viens d’où ? T’as fait quoi comme pays ? Tu restes combien de temps ?"...

Rien de mal là-dedans. Mais ça devient vite un dialogue automatique. Un réflexe plus qu’un vrai échange. En cause :

  • Le temps limité (la plupart des voyageurs changent de lieux tous les 3 jours)

  • La fatigue sociale

  • La peur de déranger, de se dévoiler trop vite

Résultat : tu parles beaucoup, mais tu ne connectes pas vraiment.

💡Astuce : remplace une question classique par une question perso dès le début. Ex : au lieu de "Tu voyages depuis combien de temps ?", essaie "Qu’est-ce qui t’a donné envie de partir ?"

2. Ce qui rend une rencontre vraiment authentique

Un échange sincère, selon moi, c’est quand :

  • Tu es présent(e) à ce que dit l’autre

  • Tu oses dire ce que tu ressens, même si c’est pas glamour

  • Tu t’intéresses sans chercher à impressionner ou convaincre

  • Il y a une forme de réciprocité, même si elle est asymétrique

Ce n’est pas forcément profond ou long. Mais c’est vrai. C’est une nana qui te raconte son déclic pour changer de vie. Un local qui t’explique la signification de son tatouage. Un vieux monsieur avec qui tu rigoles dans un bus, sans parler la même langue.

💡Astuce : essaie de garder le téléphone dans la poche pendant une conversation. Même 5 minutes. Tu verras : le lien est déjà plus dense.

3. Comment favoriser des échanges profonds, même en voyage éclair

Tu ne peux pas forcer l’authenticité, mais tu peux l’inviter :

⮕ Crée un climat de confiance
Un sourire, une vraie écoute, un intérêt sincère… et déjà l’autre s’ouvre un peu plus.

⮕ Accepte le silence
Paradoxalement, les silences posent un cadre rassurant. Tu montres que tu es ok avec la pause, que tu n’attends pas une perf sociale.

⮕ Sois vulnérable le premier/la première
Raconte une galère, un doute, un truc vrai. Ça invite l’autre à sortir du vernis aussi.

⮕ Pose des questions ouvertes
Plutôt que "t’aimes le Guatemala ?", essaie "Qu’est-ce qui t’a le plus surpris ici ?"

💡Astuce : ose prendre les devants : propose un repas, une balade, un jeu… L’activité détend, la parole suit.

4. Quelques astuces pour désamorcer le “small talk” et aller droit au cœur

Parfois, on veut tellement bien faire qu’on tombe dans le rôle du/de la "gentil(le) backpacker parfait(e)" : souriant(e), enthousiaste, sociable… mais :

  • À vouloir être sympa avec tout le monde, tu finis par ne connecter avec personne.

  • À dire oui à toutes les discussions, tu t’épuises à parler sans profondeur.

Rappelle-toi : tu as le droit de choisir avec qui tu veux vraiment échanger.

💡Astuce : si tu sens que la discussion tourne à vide, tu peux la clôturer poliment ou simplement t’éclipser. L’authenticité, c’est aussi écouter ton envie de repli.

Conclusion

Un voyage, c’est une mosaïque de visages, d’accents, de regards croisés. Mais ce ne sont pas les centaines de personnes que tu salues qui restent. Ce sont celles avec qui tu as ri, pleuré, réfléchi ou simplement partagé un silence qui veut dire beaucoup.

Alors prends le temps. Ose être toi. Et n’oublie pas : l’authenticité attire l’authenticité.

Rencontrer pour de vrai
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